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Complexe d'Oedipe selon Freud

Ce terme a été utilisé pour la première fois par Freud, le fameux psychanalyste autrichien. Vers les années 1900, il utilisa une technique hypnotique pour étudier plusieurs adultes hystériques et névrosés. Il découvrit que la plupart avait été abusée par leur père ou par un parent proche.

 

Dans la mythologie grecque, Œdipe est le nom d'un jeune homme qui, après avoir tué un homme (son père) qu'il rencontra sur son chemin suite à une dispute, épousa la veuve Jocaste, ne sachant pas à ce moment-là qu'elle était sa mère car il avait été séparé d'elle à la naissance. Quand ils apprirent la vérité, Jocaste se pendit, alors qu'Œdipe se creva les yeux avant de prendre le chemin de l'exil.

 

Voilà pourquoi Freud utilisa le nom d'Œdipe  pour expliquer ses déductions lors de ses recherches.

 

D'après lui, tous les enfants éprouvent des désirs sexuels pour leur parent du sexe opposé.

Ces désirs représentent tout simplement l'éveil de la sexualité chez l'enfant.

-          à ce moment, le petit garçon est attiré physiquement par la première femme dans sa vie, sa mère ou celle jouant le rôle de la mère, et veut secrètement l'épouser un jour. Il espère donc inconsciemment que son père disparaisse afin de le remplacer auprès de sa mère.

-          Il en va de même pour la petite fille envers son père et sa mère ou ceux jouant ce rôle.

 

Cependant, ils ne veulent pas « pour vrai ». Cette phase d'éveil sexuel se situe généralement entre l'âge de 2 à 6 ans et l'enfant s'amuse souvent à vouloir séduire l'objet de son amour. Il devient même parfois exhibitionniste. L'enfant agit ainsi, non pas dans l'espoir d'obtenir une satisfaction sexuelle concrète, mais seulement parce qu'il s'interroge sur les sensations étranges qui traversent son corps.

 

Freud dit que tous les humains passent par cette phase et que la façon dont nous la vivons étant jeunes, affecte notre sexualité et nos relations intimes plus tard.

 

Donc, l'enfant tombe amoureux de la personne du sexe opposé qui s'occupe de lui. C'est une attirance humaine normale, selon Freud. C'est une attirance humaine normale, selon Freud. Dès la conception, le fœtus fait un avec la mère. Après la naissance, le bébé, qu'il soit du sexe masculin ou féminin, veut prolonger ce lien intime avec sa mère. Il commence tout de suite à avoir des sensations, toujours avec la mère pour commencer, parce que c'est elle qui lui donne le sein, qui s'occupe de lui, le lave, le caresse davantage, au début de sa vie. Ainsi, une vaste gamme de sensations sont éprouvées par la mère et son enfant. Il y a quelque chose de très sensuel dans le fait de toucher un bébé, pas 'sexuel' mais bien sensuel. Comme le bébé désire continuer à faire un avec sa mère, il croit que sa mère a le même désir. Quand il voit que maman est occupée à travailler, à s'occuper des autres enfants ou aux travaux domestiques, le bébé fait tout ce qu'il peut pour attirer son attention. La mère doit cependant, au début, continuer à vaquer à ses occupations et à ne pas devenir esclave de son enfant en répondant à tous ses caprices, cela pouvant s'avérer très malsain pour l'enfant. En effet, il pourrait croire qu'il peut éclipser complètement le père ou toute autre personne autour, parce qu'il comble entièrement sa maman. En permettant une telle situation, la mère peut empêcher l'enfant de passer par sa phase œdipienne, ce qui peut entraîner plus tard des problèmes psychologiques ainsi que des problèmes au niveau sexuel.

Pour arriver à bien vivre cette phase œdipienne, çà se fait à trois : le père, la mère et l'enfant. Il est important que l'enfant se rende compte que, bien qu'il désire toujours sa mère, cette dernière continue à désirer son père. Ainsi, l'enfant commencera à s'intéresser à celui-ci.

 

La phase suivante débute quand l'enfant réalise que l'union des deux sexes a été nécessaire pour le concevoir. Il commence alors dès lors à s'intéresser au sexe opposé. Il sent une attirance pour ce dernier et il développe un désir inconscient de concevoir lui aussi un bébé avec son parent du sexe opposé. Tout cela n'est pas vraiment d'ordre sexuel : c'est l'énergie de créativité qui s'éveille. Comme cette énergie est ressentie dans le corps humain au même endroit que l'énergie sexuelle, il est normal que les deux s'éveillent en même temps.

 

On peut dire que le COMPLEXE D'ŒDIPE EST VRAIMENT RESOLU à partir du moment où l'enfant RENONCE aux désirs incestueux qui font partie du développement normal de tout être humain.

Quand l'enfant commence à S'IDENTIFIER au parent du même sexe, le complexe d'Œdipe est, en général, résolu.

La phase la plus marquée du complexe d'Œdipe se passe généralement entre 2 et 6 ans.

Par la suite, le jeune garçon cherche à imiter son père, il veut le suivre partout… et la petite fille fait de même avec sa mère…

 

Voici quelques indices permettant de savoir si le complexe d'Œdipe n'est pas résolu :

 

q      L'enfant continue à essayer de séduire son parent du sexe opposé : il met ce parent sur un piédestal, l'idéalise…

q      L'enfant est jaloux de l'attention portée au parent du sexe opposé par le parent du même sexe,

q      L'enfant tente souvent de séparer ses parents, quand il les voit s'embrasser par exemple ; il va aussi insister pour se coucher avec eux et/ou entre eux,

q      L'enfant essaie par tous les moyens de prendre la place du parent du sexe opposé.

 

Quand le complexe d'Œdipe n'est pas résolu, vers l'âge de 6 ans, il refera surface encore plus tard, à l'adolescence.

-          L'adolescente continuera à essayer de séduire son père en devenant vraiment sexy et sensuelle. De la jalousie pourrait, par conséquent, s'installer entre la mère et sa fille.

-          C'est la même chose avec l'adolescent et sa mère. Le père devient jaloux de son fils quand il s'aperçoit que la mère lui donne beaucoup d'attention et lorsqu'il voit les jeux de séduction entre les deux.

 

De plus, observons que le parent qui encourage son enfant avec ce genre de comportement, n'a pas résolu son propre complexe d'Œdipe avec son parent du sexe opposé.

 

Donc, ce complexe normal devrait se résorber vers l'âge de 6 ans. Parvenu à cet âge, l'enfant arrête de rechercher l'attention du parent du sexe opposé et cherche plutôt à s'identifier à son parent du même sexe.

q      La fillette essaie donc de copier sa mère en voulant, par exemple, s'habiller ou se maquiller avec les choses de sa mère,

q      Et le petit garçon essaie de copier son père.

 

Quand un enfant vit dans un contexte familial harmonieux et que ses parents lui ont expliqué ce qui lui arrive face au complexe d'Œdipe, en général, tout rentre dans l'ordre et l'attirance vers le parent du sexe opposé se résorbe. Les parents peuvent expliquer cette attirance à l'enfant aussitôt que celui-ci commence à montrer des signes de possession envers le parent du sexe opposé et des signes de jalousie envers le parent du même sexe.

 

Cependant, comme il y a peu de contextes familiaux qui répondent aux critères de l'harmonie, un grand pourcentage de personnes, parvenues à l'âge adulte, n'ont pas encore résorbé leur complexe d'oedipe. Cela se traduit par une difficulté à avoir une relation amoureuse stable et harmonieuse avec son conjoint. Ces personnes sont toujours à la recherche du conjoint qui répondra à l'image du père idéal, ou de la mère idéale, que l'enfant s'est fabriquée…

 

En effet, durant la phase du complexe d'Œdipe, l'enfant idéalise son parent du sexe opposé et ne le voit pas tel qu'il est véritablement. Parvenue à l'âge adulte, cette personne ne peut trouver ce partenaire idéal puisqu'il n'existe que dans son imagination…

 

Par exemple :

La jeune fille adolescente qui vit encore fortement son complexe d'Œdipe avec son père, aura des relations tendues avec sa mère. Il y aura entre elles un sentiment de compétition et de jalousie. De plus, la jeune fille se sentira coupable de désirer secrètement prendre la place de sa mère. Elle sera, soit complètement en réaction avec celle-ci ou elle fera tout pour sa mère afin de se déculpabiliser.  Il est possible aussi, que cette même jeune fille, si elle est déçue de son père à cause de ses attentes face à un père idéalisé, se révolte complètement contre ce dernier et qu'elle fasse tout pour le provoquer. Cela serait sa façon d'obtenir plus d'attention de son père…

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La place du père dépend en fait étroitement, voire exclusivement, de la mère. LACAN théorise l'introduction du père dans la dyade mère-enfant et la reconnaissance future de son rôle par la résolution des enjeux Œdipiens. Selon cette structure, l'Œdipe se structure en trois temps temps :

1.    Dans un premier temps, (les stades oral et anal précédant), l'enfant (garçon ou fille) entretient une relation privilégiée avec sa mère. La dyade mère-enfant constitue le modèle relationnel unique. L'enfant désire être tout pour sa mère.

2.    Progressivement, le père devient de plus en plus important, présent et actif. En même temps qu'il ouvre l'horizon relationnel de l'enfant, il menace la dyade et s'oppose à la fusion. C'est le passage fondamental du deux (couple mère-enfant) au trois (enfant et couple parental). Le père apparaît ainsi comme un tiers séparateur. L'enfant, garçon ou fille, se trouve confronté(e) à l'interdit de l'inceste : il ou elle ne peut prendre la place du père auprès de la mère.

3.    l'Œdipe se sexualise avec un scénario différent selon le sexe de l'enfant : identification au père et séduction de la mère (garçon) et identification à la mère et séduction du père (fille). Cependant, pour Lacan, le père ne peut être intégré, c'est-à-dire accepté, que si sa parole est reconnue par la mère. Si elle ne reconnaît pas le rôle, l'autorité et la valeur du père, l'enfant reste soumis au désir et au pouvoir de la mère.

 

Dans la situation Œdipienne, le rôle de la mère est donc fondamental, en ce qu'elle laisse ou ne laisse pas la liberté au père de jouer son rôle.

 

Si le couple est fragile, la valeur du père, aux yeux de l'enfant, s'en trouve affectée. Si la mère s'oppose au père, l'enfant trouve là l'occasion de continuer à fusionner avec elle pour s'opposer au père.

 

Dans un couple divorcé, le père peut jouer son rôle si son autorité est reconnue. Ce n'est donc pas tant la présence ou l'absence effective du père qui importe, mais c'est bien le discours de la mère

 



07/04/2009

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