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15 - BESOINS FONDAMENTAUX

15 . Les BESOINS FONDAMENTAUX

                                 1.         Les besoins élémentaires devraient être satisfaits pour que la personne continue à être en vie.

                                 2.        Les besoins secondaires sont plus variables, plus modulables.

1er temps : les besoins primaires élémentaires, nécessaires à la survie

-         Manger,

-         Boire,

-         Dormir,

-         Reproduction,

-         Activité sexuelle,

-         Agressivité ou défense du territoire.

Le besoin va se manifester de façon différente, selon le moment, l'âge de la personne. On va pouvoir définir si les conduites sont des comportements additifs lesquels ont deux fonctions précises :

          1.         La première, c'est de refuser de vivre un besoin, un état, un espace de vie qui se présente à nous

         2.         La seconde fonction, c'est de répondre de façon non adéquate aux besoins initiaux.

 

La non réponse à l'un des cinq besoins va amener un déséquilibre dans la vie : au moment d'aller vers un projet de vie, vers des objectifs de la vie, au contraire, la personne va traîner, rechercher le produit additif ou rechercher les conduites, venues prendre la place...

Il n'y a plus que l'alcool qui envahit toute sa vie et tous les couloirs de son existence : l'alcool devient le seul produit capable de procurer des plaisirs externes, ex. :

J'ai faim, j'ai soif = je bois

è  Voilà la toile de fond

Sa conduite est une façon inadéquate de satisfaire un de ses besoins élémentaires :

La personne boit quand elle a faim

La personne boit quand elle a sommeil

 

Alors qu'en temps normal, ma réponse sera fort différente :

o   Comment le BESOIN se manifeste quand j'ai faim ? comment ça se passe ?

o   comment j'y réponds ?

o   et qu'est-ce qui se passe si je n'y réponds pas ?

o   Comment le BESOIN se manifeste quand j'ai soif ? comment ça se passe ?

o   comment j'y réponds ?

o   et qu'est-ce qui se passe si je n'y réponds pas ?

o   Comment le BESOIN se manifeste quand j'ai sommeil ? comment ça se passe ?

o   comment j'y réponds ?

o   et qu'est-ce qui se passe si je n'y réponds pas ?

o   Comment le BESOIN se manifeste quand j'ai de l'agressivité ? comment ça se passe ?

o   comment j'y réponds ?

o   et qu'est-ce qui se passe si je n'y réponds pas ?

 

Pour répondre à un BESOIN PRESENT :

ð  il faut l'avoir clairement identifié, trouver les bonnes réponses

ð  être plus au clair sur le besoin,

ð  très souvent, on fait taire tels besoins sans les avoir complètement identifiés. Une personne qui n'a pas clairement identifié ses besoins, peut s'adonner à la drogue, à l'alcool

ð  il est important d'être conscient de ce qui se passe

ð  si la personne arrive à identifier un besoin,  elle a déjà fait un bon bout de chemin

 

À propos du CAHIER tenu par le malade où il doit relater, à sa façon, Son Histoire :

Tout ce qui est masqué, refait surface :

ð  de vivre dans l'angoisse,

ð  d'avoir des troubles du sommeil,

ð  puis, l'Histoire revient. Tout çà l'envahit, au départ, çà se bouscule

ð  le fait d'écrire l'aide à poser les choses, à trouver une forme d'équilibre, car, le fait d'arrêter de boire, le déséquilibre

ð  amène la personne à s'écouter, à se libérer

ð  la personne a tout à l'intérieur d'elle-même ; elle a plein de Trésors, mais, elle ne trouve plus la Clé

Ä  l'ANGOISSE, c'est la FATIGUE

Ä  elle est DEPRIMEE, c'est la FATIGUE accumulée depuis très longtemps

Ä  elle se rend compte que si elle répond à sa fatigue, elle boit

 

LES BESOINS du patient alcoolique

1.         Quant à ses besoins fondamentaux, la personne découvre plein de choses :

    ÿ    elle se rend compte qu'elle fait tout ce qu'il faut pour très mal dormir

    ÿ    ce n'est pas la même chose de savoir et de le vivre, c'est amener aussi à s'écouter de l'intérieur.

2.         Autres besoins plus souvent négligés par les patients alcooliques :

ü  Toujours le besoin de dire qu'il/elle est en train de se cerner, de se définir : « j'ai besoin de m'affirmer ! »

ü  Elle dit aussi avoir confiance en son psy 

Þ    Ça passe par une incapacité à dire « je »

3.        Manque de définition de son identité

Les personnes en cure dans certaines unités, sont filmées, avec leur accord.

Ça permet de poser la base de ce qui va pouvoir se travailler pendant la cure (leurs projets, leurs rêves).

Ces personnes se sont collées un présent dans les vapeurs d'alcool. Après, elles prennent un plaisir à parler, disant : « je suis trop gentil ! »

Quel n'est pas leur émerveillement de se rendre compte de tout ce qu'ils ont en eux, des choses auxquelles ils n'imaginaient même pas avoir accès !

Bien sûr, s'ils avaient été capables de répondre à tout çà avant, ils ne seraient pas là !

4.         Un autre besoin : le repos diffère du sommeil : cette nécessité de prendre dans la journée, des petits moments pour ne plus penser à rien, s'évader, se couper de la réalité, des préoccupations du moment, se créer des coupures, des vides, avoir l'esprit ailleurs

Þ    Très souvent, c'est quelque chose qu'ils ne savent pas faire :

« Je ne peux pas me reposer ! »

Ce qui fait que, le soir, le stress, la déprime de la journée, font qu'il a du mal à se calmer ; le repos est souvent quelque chose qu'il néglige et la fatigue s'accumule...

Pendant la cure, certaines personnes sont incapables de se reposer : elles veulent toujours être en activité.

Entre autres activités, il leur est prescrit de l'ennui. Dans certaines Unités d'ailleurs, les télévisions ne fonctionnent que le soir.

5.         Le besoin de toutes ses émotions et de les exprimer, de les laisser venir

Dans ce registre, on trouve tout ce qui est de l'ordre du travail de deuil de tous les malades

Le malade alcoolique est quelqu'un qui a gardé tous ses deuils vivants : ses morts continuent à vivre en lui, ils continuent à le faire souffrir. C'est comme s'il n'avait pas trouvé le moyen de les laisser vivre derrière lui et il souffre mais il ne sait pas de quoi il souffre, il n'arrive pas, ni un mot, ni une explication.

 

Une fois que l'affect a rejoint l'explication, les mots ont un sens, et,  à ce moment-là, il peut retourner dans le passé :

« Quand je ne sais pas ce qui me fait mal, il n'y a pas de nom

Je continue à le traîner avec moi L »

L'alcool empêche de rentrer dans la souffrance, mais, en même temps, le malade continue de la transporter avec lui. Il croit exprimer ses joies et ses moments de bonheur intense par la souffrance.

Certains patients d'ailleurs ont rechuté, parce qu'ils allaient trop bien !

6.         Le besoin de solitude : souvent, ils se plaignent de ne pas supporter la solitude. Souvent, ils s'embêtent mais ne savent pas tirer avantage de cette espèce de tranquillité, en pensant à eux, à ce qu'ils veulent, à leurs projets.

7.         Le besoin de communiquer, d'échanger, de donner et de recevoir : les patients ne savent pas faire, ils ont besoin de boire, de dire les choses, tout ce qui est de l'ordre de la communication.

8.         Le besoin de sentir son corps, de lui faire une place, de se mettre soi-même à l'intérieur de son corps : c'est important de le sentir (le bienfait des chauffantes).

Au niveau de ses besoins secondaires, chacun a ses propres besoins, fonction de son projet de vie.

Repérer comme une habitude répétitive

Ä  Verbale : mot, mots ou expression, expressions,

Ä  Motrice : gestes répétitifs, voire des tics,

Ä  Sensations corporelles à répétition,

Ä  Rituels : certains rites peuvent mettre sur la voie des besoins,

Ä  Accidents à répétition,

Ä  Maladies à répétition qui reviennent comme si elles n'étaient pas traitées 

è tout cela peut amener, à un moment, à se poser la question

Exemple d'une femme alcoolique ayant eu un accident avec sa petite fille de 9 ans, mais sans gravités corporelles. En analysant, cette femme, dont la maladie n'était pas reconnue par les autres, en ayant eu cet accident, celui lui a permis de décider qu'il fallait que çà s'arrête.

 

LA COLÈRE est très souvent remplacée par la tristesse, cette tristesse qui s'avère en premier, mais derrière une telle tristesse, se cache une grande colère non exprimée.

La vie nous donne des occasions multiples pour exprimer notre colère…

« j'étais en colère ! je n'ai rien pu dire ! »

Puis une autre colère.

Puis une autre...

Une vie offre son lot de conflits accompagnés de cette angoisse de déposer quelque chose :

Ä  Ou j'ai les moyens de déposer

Ä  Ou je garde ma colère

 

Ne pas manquer d'exprimer sa colère, de la dire,et là, je peux déposer ma colère.

  ÿ     Les choses exprimées au fur et à mesure, passeront mieux,

 M   car, si tout explose d'un seul coup (toutes les colères accumulées), ça fait mal !

Si les choses arrivent à s'exprimer régulièrement, je n'ai plus besoin de me mettre en  colère car cela aura pu se négocier :

  ÿ  Bonne digestion des choses,

  ÿ  Le pouvoir de m'exprimer,

   ÿ Le pouvoir de prendre ma place.





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